dimanche 7 novembre 2010

Tabac : Des espaces publics sous l’emprise des fumeurs


En attendant la loi portant interdiction de fumer en public, quelques uns de ces lieux s’essaient dans la sensibilisation à Douala.
Milieux estudiantins, établissements scolaires, salles d’attente des entreprises, taxis, bus et autres espaces ouverts au grand public sont envahis par des fumeurs. Mais par politesse, certains s’excusent auprès des non fumeurs, avant d’allumer une cigarette. Et si dans certains lieux, notamment les pharmacies, un macaron vous interdit d’allumer la cigarette, ailleurs, aucune disposition n’est prise.
«La cigarette est pourtant très nocive pour les non fumeurs qui sont aux alentours du fumeur. Depuis 10 ans, nous avons à notre niveau emmené les gens à ne pas le faire à l’intérieur de la pharmacie», explique M. Ndongo, employé à la pharmacie de la Côte à Bali à Douala. A l’hôtel Vallée des princes, il n’existe pas de restrictions. Dans toutes les salles et pièces, le client est autorisé à fumer, apprend-t-on d’un responsable rencontré au niveau de la réception de l’établissement.

A quelques mètres de ces lieux, à l’hôtel Lewat, «Nous les exhortons, à travers cette plaque, à ne pas fumer. Pour le moment, on se limite au niveau du restaurant. Même si plus tard, nous pourrons être plus stricts. En attendant, c’est un manque à gagner énorme, lorsqu’un client a fumé dans sa chambre. Nous la laissons hors service durant 24 heures, et nous la désinfectons. Nous sommes en train de réfléchir sur comment exhorter les clients à fumer sur la terrasse», précise Guillaume Conard Pagna, directeur d’exploitation du Lewat Hôtel.
Et si des efforts sont fournis par certains, cette situation ne semble pas préoccuper tout le monde. «Il n’y a rien qui interdit de fumer. Encore moins d’espaces réservés aux non fumeurs. Puisque nous n’avons pas encore des désagréments, ces mesures ne sont pas d’actualité», indique Martial Wouche de l’Hôtel des Roses.

A l’institut de beauté Rose coiffure, s’il est vrai que la salle est trop étroite, la directrice, Rose Wapi, dit n’avoir pas pensé à faire cette sensibilisation. «Je dois reconnaître que je ne savais même pas qu’une loi se préparait à interdire de fumer dans les milieux publics. D’ailleurs, dans mon établissement, je n’ai pas l’habitude de recevoir des personnes qui fument», confie-t-elle.
Au «Somatel hôtel sis à Bali, une autre formule est proposée. La campagne de sensibilisation y est plus intense. Sur les murs des bureaux, les salles de réunion, le hall, etc., un message de sensibilisation et un macaron interpellent les usagers. «Mais dans les chambres, l’intimité du client est préservée. Et une fois que ce dernier libère la chambre, une équipe s’occupe de la désinfecter rapidement», soutient Anita Enanguè, assistante commerciale de la société de management hôtelier (Somatel hôtel). «Dans les cabarets et night-clubs, c’est parfois désagréable d’étouffer pour cause de fumée. A certains moments, on est obligé d’ouvrir les fenêtres pour aérer la salle ; les plus exposés étant les non fumeurs», poursuit M. Ndongo.

Aristide Ekambi

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