Selon des estimations récentes, il existe actuellement en Tunisie 1.700.000 fumeurs dans la tranche d’âge 10-70ans. Le tabac provoque 7000 décès par an dans notre pays, ce qui revient à 20 décès/jour.
"Prévention du tabagisme : aider les jeunes à dire non", tel était le thème du dernier cercle de la santé organisé récemment par l’Office national de la Famille et de la Population (ONFP), où ont été passés en revue les résultats de nombreuses enquêtes réalisées sur le tabac en Tunisie qui concerne 50% des adultes, 10% des femmes et 28% des enfants et adolescents. L’âge de la première cigarette est en moyenne de 13 ans, et la prévalence du tabagisme chez les adolescents de 10 à 20 ans est de 12,8%.
L’enquête nationale menée par la Direction de médecine scolaire et universitaire (DMSU) en 2000 chez les adolescents de 12 à 20ans a montré que 55.8% des garçons et 17.7% des filles sont des fumeurs. Les jeunes tunisiens sont également adeptes du narguilé, 13,5% des garçons et 4% des filles fument la Chicha. Les jeunes tunisiens de sexe masculin arrivent en tête des fumeurs dans le monde arabe, avec un taux de prévalence de 50%. L’attirance par la nicotine chez les jeunes a toujours une raison, dont cette propension à faire comme les autres, à imiter les grands et les idoles, à transgresser la loi, à surmonter la timidité, et à montrer qu’il n’y pas de différence genre, entre filles et garçons.
Une autre enquête nationale menée en 2005 par l’Institut National de Santé publique (INSP) auprès des adultes, a révélé que 50% des hommes et 10% des femmes sont des fumeurs.
Le tabac a des conséquences néfastes sur la santé : 90% des cancers pulmonaires, 85% des bronchites chroniques, 75% des infarctus du myocarde, et 25% de la mortalité par maladies cardiovasculaires (MCV) sont dus à la nicotine. Le tabac passif multiplie le risque de MCV par 10, et le risque d’angine de poitrine par 25. Comble du paradoxe : la cigarette est assez répandue dans un milieu où elle est censée être strictement bannie, soit le milieu médical. Une enquête réalisée en 2005 à l’hôpital Charles Nicolle a révélé que 1/3 des médecins, 2/5 des infirmiers et 2/3 des ouvriers sont des fumeurs.
La consommation des cigarettes a augmenté de 1981 à 1993 en Tunisie mais depuis, on observe une légère baisse. D’après une étude nationale sur les maladies respiratoires réalisée en 1996, la prévalence du tabagisme est de 30,4% pour les deux sexes confondus. Elle est d’environ 52% pour le sexe masculin et 6 % pour le sexe féminin. La consommation moyenne est de 17,7 cigarettes/jour. Les jeunes scolarisés fument moins que ceux non-scolarisés (18.1% contre 38.4%).
Selon les chiffres de la Régie nationale des Tabacs et des Allumettes, la cigarette est le produit tabagique le plus consommé (96% des ventes). Le commerce du tabac est passé par trois phases au cours de la décennie 1985/1996 begin_of_the_skype_highlighting 1985/1996 end_of_the_skype_highlighting :
1-Une première phase de croissance rapide jusqu’en 1986, au cours de laquelle la consommation tabagique et passée de 1260 cigarettes/habitant/an à 1700 cigarettes/habitant/an ;
2-Une deuxième phase de stabilisation (de 1986 à 1992), avec une consommation oscillant autour de 1700 cigarettes/habitant/an ;
3-Une troisième phase de décroissance (de 1992 à 1995) caractérisée par une baisse sensible des ventes de 1700 cigarettes/habitant/an à 1270 cigarettes/habitant/an.
D’après les données de vente, la consommation a baissé depuis 1992 de près de 8% par an. Les statistiques de vente du tabac sont établies par la RNTA qui a le monopole de production et de vente du tabac en Tunisie. Elles ne reflètent néanmoins pas toute la réalité, étant donné l’existence d’un marché parallèle de vente de tabac. Le prix du tabac a augmenté de 6,5 % en moyenne par an entre 1984 et 1992 et 10% par an entre 1992 et 1994.
Le Tunisien dépense plus de 1/5 de son salaire pour le tabac et le narguilé, soit une moyenne de plus de 100 dinars par mois. L’initiation au tabac est étroitement liée au comportement parental, surtout à celui de la mère. Le risque augmente sensiblement chez ceux qui ont l’autorisation de leurs parents, ou qui ont un fumeur dans leur entourage familial. La majorité des enfants âgés de moins de 14ans (70%) vivent dans un environnement familial où existe au moins un fumeur.
La Tunisie s’est dotée d’un cadre législatif de lutte contre le tabac qui reste peu ou prou respecté, dont la loi de février 1998 relative à la prévention des méfaits du tabac, et le décret de 1998 portant sur l’identification des lieux publics où il est interdit de fumer, complété par le décret du 14 septembre 2009. Il existe actuellement un projet d’amendement de la loi de février 1998 portant notamment sur l’interdiction de mettre sur les paquets de cigarettes les expressions "légères", "light", "super light", et interdiction de la vente des cigarettes aux enfants âgés de moins de 18ans.
En 2009/2010 begin_of_the_skype_highlighting 2009/2010 end_of_the_skype_highlighting, quelque 2000 médecins généralistes ont été formés en matière de lutte anti-tabagique et de conseil minimum. Par ailleurs, 250 médecins ont bénéficié d’une formation spécifique et approfondie sur le sevrage et 250 consultations d’aide au sevrage en première ligne ont été créées. Le sevrage nécessite un traitement de trois mois, revêtant des aspects médicamenteux, psychologique et comportemental.
"Prévention du tabagisme : aider les jeunes à dire non", tel était le thème du dernier cercle de la santé organisé récemment par l’Office national de la Famille et de la Population (ONFP), où ont été passés en revue les résultats de nombreuses enquêtes réalisées sur le tabac en Tunisie qui concerne 50% des adultes, 10% des femmes et 28% des enfants et adolescents. L’âge de la première cigarette est en moyenne de 13 ans, et la prévalence du tabagisme chez les adolescents de 10 à 20 ans est de 12,8%.
L’enquête nationale menée par la Direction de médecine scolaire et universitaire (DMSU) en 2000 chez les adolescents de 12 à 20ans a montré que 55.8% des garçons et 17.7% des filles sont des fumeurs. Les jeunes tunisiens sont également adeptes du narguilé, 13,5% des garçons et 4% des filles fument la Chicha. Les jeunes tunisiens de sexe masculin arrivent en tête des fumeurs dans le monde arabe, avec un taux de prévalence de 50%. L’attirance par la nicotine chez les jeunes a toujours une raison, dont cette propension à faire comme les autres, à imiter les grands et les idoles, à transgresser la loi, à surmonter la timidité, et à montrer qu’il n’y pas de différence genre, entre filles et garçons.
Une autre enquête nationale menée en 2005 par l’Institut National de Santé publique (INSP) auprès des adultes, a révélé que 50% des hommes et 10% des femmes sont des fumeurs.
Le tabac a des conséquences néfastes sur la santé : 90% des cancers pulmonaires, 85% des bronchites chroniques, 75% des infarctus du myocarde, et 25% de la mortalité par maladies cardiovasculaires (MCV) sont dus à la nicotine. Le tabac passif multiplie le risque de MCV par 10, et le risque d’angine de poitrine par 25. Comble du paradoxe : la cigarette est assez répandue dans un milieu où elle est censée être strictement bannie, soit le milieu médical. Une enquête réalisée en 2005 à l’hôpital Charles Nicolle a révélé que 1/3 des médecins, 2/5 des infirmiers et 2/3 des ouvriers sont des fumeurs.
La consommation des cigarettes a augmenté de 1981 à 1993 en Tunisie mais depuis, on observe une légère baisse. D’après une étude nationale sur les maladies respiratoires réalisée en 1996, la prévalence du tabagisme est de 30,4% pour les deux sexes confondus. Elle est d’environ 52% pour le sexe masculin et 6 % pour le sexe féminin. La consommation moyenne est de 17,7 cigarettes/jour. Les jeunes scolarisés fument moins que ceux non-scolarisés (18.1% contre 38.4%).
Selon les chiffres de la Régie nationale des Tabacs et des Allumettes, la cigarette est le produit tabagique le plus consommé (96% des ventes). Le commerce du tabac est passé par trois phases au cours de la décennie 1985/1996 begin_of_the_skype_highlighting 1985/1996 end_of_the_skype_highlighting :
1-Une première phase de croissance rapide jusqu’en 1986, au cours de laquelle la consommation tabagique et passée de 1260 cigarettes/habitant/an à 1700 cigarettes/habitant/an ;
2-Une deuxième phase de stabilisation (de 1986 à 1992), avec une consommation oscillant autour de 1700 cigarettes/habitant/an ;
3-Une troisième phase de décroissance (de 1992 à 1995) caractérisée par une baisse sensible des ventes de 1700 cigarettes/habitant/an à 1270 cigarettes/habitant/an.
D’après les données de vente, la consommation a baissé depuis 1992 de près de 8% par an. Les statistiques de vente du tabac sont établies par la RNTA qui a le monopole de production et de vente du tabac en Tunisie. Elles ne reflètent néanmoins pas toute la réalité, étant donné l’existence d’un marché parallèle de vente de tabac. Le prix du tabac a augmenté de 6,5 % en moyenne par an entre 1984 et 1992 et 10% par an entre 1992 et 1994.
Le Tunisien dépense plus de 1/5 de son salaire pour le tabac et le narguilé, soit une moyenne de plus de 100 dinars par mois. L’initiation au tabac est étroitement liée au comportement parental, surtout à celui de la mère. Le risque augmente sensiblement chez ceux qui ont l’autorisation de leurs parents, ou qui ont un fumeur dans leur entourage familial. La majorité des enfants âgés de moins de 14ans (70%) vivent dans un environnement familial où existe au moins un fumeur.
La Tunisie s’est dotée d’un cadre législatif de lutte contre le tabac qui reste peu ou prou respecté, dont la loi de février 1998 relative à la prévention des méfaits du tabac, et le décret de 1998 portant sur l’identification des lieux publics où il est interdit de fumer, complété par le décret du 14 septembre 2009. Il existe actuellement un projet d’amendement de la loi de février 1998 portant notamment sur l’interdiction de mettre sur les paquets de cigarettes les expressions "légères", "light", "super light", et interdiction de la vente des cigarettes aux enfants âgés de moins de 18ans.
En 2009/2010 begin_of_the_skype_highlighting 2009/2010 end_of_the_skype_highlighting, quelque 2000 médecins généralistes ont été formés en matière de lutte anti-tabagique et de conseil minimum. Par ailleurs, 250 médecins ont bénéficié d’une formation spécifique et approfondie sur le sevrage et 250 consultations d’aide au sevrage en première ligne ont été créées. Le sevrage nécessite un traitement de trois mois, revêtant des aspects médicamenteux, psychologique et comportemental.
Gnet
Source: http://www.gnet.tn/temps-fort/tunisie-les-chiffres-alarmants-du-tabagisme/id-menu-325.html
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